Rapport JEE: Evaluations Externe conjointe des principales capacités RSI de la République du Cameroun

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Le Règlement sanitaire international (2005), adopté par l’Assemblée Mondiale de la Santé le 23 mai 2005, est entré en vigueur le 15 juin 2007. Il s’agit d’un instrument international juridiquement contraignant visant à « Prévenir la propagation internationale des maladies, s’en protéger, les maîtriser et y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elles présentent pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ». Il définit ainsi les obligations des Etats Parties à développer des capacités de détection et de riposte aux évènements de nature biologiques, chimiques ou radiologiques et à rapporter annuellement à l’Assemblée mondiale de la Santé leurs progrès dans sa mise en oeuvre.
La mission d’Evaluation Externe Conjointe (EEC) est l’une des quatre composantes du cadre de suivi et d’évaluation du RSI (2005) : rapports annuels, EEC, revue après action (RAA) et exercices de simulation.
A cette fin, le secrétariat du RSI à l’OMS a développé un outil EEC qui mesure les aptitudes du pays à prévenir, détecter et répondre rapidement aux menaces de santé publique, conformément aux exigences du RSI (2005). C’est ce même outil qui est utilisé pour l’exercice d’auto-évaluation réalisé par le pays, préalablement à la mission EEC.
Les résultats ainsi obtenus permettent de développer un plan d’action national multisectoriel destiné à renforcer la mise en oeuvre du RSI (2005).
Déroulement de l’EEC au Cameroun
La mission d’évaluation externe conjointe des principales capacités RSI (2005) du Cameroun s’est déroulée à Yaoundé, du 25 au 29 septembre 2017, sous la conduite de douze évaluateurs externes, en présence d’une centaine de représentants nationaux des différentes disciplines et secteurs, et des principaux partenaires.
Conformément à l’outil EEC, 48 indicateurs couvrant 19 domaines techniques ont été examinés pour mesurer les capacités du pays à prévenir, détecter et riposter aux urgences de santé publique qu’elles soient naturelles, d’origine délibérée ou accidentelle. Cet examen a permis d’identifier des atouts, des bonnes pratiques, des volets à renforcer et des points faibles, d’attribuer des scores et de formuler trois à cinq actions prioritaires pour chaque domaine technique qui permettront de faire progresser de façon réaliste les capacités nationales à mettre en oeuvre le RSI (2005).
La méthodologie adoptée s’est conformée aux directives de l’outil d’EEC : présentations en séance en plénière suivies de discussions approfondies, s’appuyant sur la documentation fournie et des visites sur site.
L’équipe EEC a reconnu la qualité du travail des experts nationaux, marquée par une transparence et une crédibilité affirmées tout au long de l’exercice d’auto-évaluation et de l’EEC. Elle est particulièrement reconnaissante aux membres de cette équipe nationale pour leur assiduité et leur participation active. Le réalisme des scores proposés par le pays a facilité le consensus sur les quelques indicateurs pour lesquels les avis étaient partagés entre évaluateurs externes et experts nationaux. De cette façon, nous avons pu nous consacrer essentiellement à ajuster les actions prioritaires.

Arouna Mounjouowou
Chef Section Informatique/ONSP

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