"La prise de décisions de santé publique repose de manière déterminante sur la disponibilité en temps voulu de données fiables. Le rôle des systèmes d’information sanitaire est de produire, d’analyser et de diffuser de telles données.
L’Objectif 3 de développement durable intitulé « la santé et le bien-être », énonce 9 cibles mesurables devant être atteintes d’ici 2030. Il est évident que pour les atteindre, il faudra disposer de données fiables afin de bien saisir l’ampleur de la tâche à accomplir et de prendre les bonnes décisions concernant l’allocation des ressources en vue d’obtenir les meilleurs résultats possibles
Les responsables des programmes et les soignants ont besoin de meilleures informations sanitaires stratégiques, pour guider la prestation des services et améliorer les effets des interventions dans des environnements à ressources limitées.
Avant l’année 2018, le système d’information sanitaire du Cameroun, se caractérisait par une forte fragmentation des outils de collecte et des systèmes de transmission et d’analyse, obligeant les agents de santé à remplir et transmettre de multiples formulaires, au détriment de la prise en charge des patients.
Ces constats ont justifié les interventions relatives d’une part, au développement du système national intégré d’information sanitaire et d’autre part, l’amélioration de la qualité des données sanitaires, pour une prise de décision, informée et basée sur des évidences. Dans cette perspective, le Ministère de la Santé Publique a officiellement lancé en Janvier 2018, le
DHIS2 comme système National de collecte, de transmission, d’analyse et de conservation des données sanitaires. Le présent rapport vise à initier une culture progressive de prise de décisions,
basée sur les données de routines produites par le Système National d’Information Sanitaire. Cette culture aiderait non seulement à une amélioration continue de la complétude, mais aussi de la qualité de ses données."